Modèle de valorisation de l’Ethereum

La valorisation de l’Ethereum est liée aux problèmes auxquels il répond :

  • Faire tourner des contrats intelligents (« smart contracts »). Ces contrats tournent sur un réseau décentralisé d’ordinateurs, et permettent de réaliser plusieurs opérations
  • Soit des échanges d’argent ou de jetons (« tokens »)
  • Soit de faire tourner des programmes informatiques décentralisés (« dApps ») , qui reproduisent le fonctionnement de sites internet comme Amazon ou Uber. 

Par contre, la monnaie et son écosystème ont aussi des freins qui pourraient bloquer sa réussite :

  • Des concurrents comme Neo. Neo est plus adapté aux développeurs informatiques car il a un compilateur (sorte de traducteur de code informatique) alors que Ethereum ne supporte que le langage « solidity » qu’il a créé. Un support des deux langages de code les plus connus, Java et C++, est prévu, mais pour quand ? 
  • Ethereum fait tourner du code décentralisé, ce qui attire les hackers : pouvoir accéder à un réseau comme celui ci via un Bug, c’est leur rêve ! 
  • La scalability de l’Ethereum est mauvaise. Sa limite est à 25 transactions par seconde, ce qui va bloquer la croissance du système. Le passage au minage par « POS » est prévue la aussi, mais sur toute l’année 2018 les avancements en ce sens ont eu des retards. 

D’après le docteur Ken Alabi de université de Stony Brook, les Crypto-monnaies suivent la loi de Metcalfe. 

On peut se baser sur deux métriques d’usage :

  • Le nombre d’utilisateurs actifs (adresses) 
  • Le nombre de transactions

Et on les compare avec le prix de la monnaie. 

Avec ces calculs, Ethereum est plutôt moins valorisé que Bitcoin ou Litecoin.

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Mais revenons à notre valorisation. Nous allons la baser sur l’équation d’échange de Fischer (théorie quantitative de la monnaie) :

MV = PQ

  • Avec :
  • M=valorisation totale (« market cap ») 
  • V=vélocité de la monnaie 
  • P=prix de l’objet échangé
  • Q=quantité d’objets

PQ est donc la valeur totale du marché qui sera « géré » à terme par cette monnaie. En le divisant par la vélocité, et par (1+r)^n avec r le taux de « discount » (cf. Modèles de valorisation boursier) et n le nombre d’années, on a la valorisation pour le présent. 

On additionne deux marchés :

  • Les ICO
  • Les applications décentralisées

Pour les ICO, on va estimer le marché à 10 milliards par an et une croissance annuelle de 10%. En effet, ce  marché à atteint 5 milliards en 2017
Pour les dApps, on peut considérer en ordre de grandeur que le marché global est celui de l’internet : 366 milliards

La vélocité vers fin 2017 est 2,1. On estime qu’avec le passage en POS elle décroîtra vers 1,6

Pour le discount, on part sur 26% car cela représente un peu plus de 3x un rendement habituel d’actions à long terme (8%). Compte tenu du statut risqué des cryptos, ce multiplicateur nous paraît adapté. 
Selon les hypothèses, la valorisation de l’Ethereum varie grandement :

  • 800$ si on considère une part de marché finale de 1% et un discount de 32%
  • Au maximum 3000$ avec une pdm de 10% et un taux de discount à 24 

La  conclusion de cette valorisation, comme celle du Iota, est que lors du pic de fin 2017, de nombreuses cyptos ont dépassé la valorisation cible à 5 ou 10 ans. Ethereum, qui a dépassé les 1000$, s’en est probablement approché.

Inspiration de cet article : https://www.reddit.com/comments/7ry3bz

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